Présentez-nous votre parcours en quelques mots.
Je suis originaire de Saint-Alban-d’Hurtières, j’ai 27 ans, je suis élu dans ma commune. La semaine je travaille comme agent EDF dans la centrale nucléaire du Bugey.
Quand avez-vous eu l’idée de participer à l’Ultratrail L’Echappée Belle ?
L’histoire commence au cours d’un apéro avec mon père pendant le confinement de 2020, on s’est lancé comme un défi : « Et si on s’inscrivait à L’Echappée Belle ? ». J’ai donc commencé à courir seulement il y a 2 ans, et pendant cette période de confinement je me suis mis à courir tous les jours. Avant, je faisais un peu de rando mais pas plus de sport que ça. On s’est donc inscrits en 2021, mon père sur le 62 km et moi sur la traversée nord 84 km. Cela m’a donné envie d’aller plus loin dans l’effort et je me suis inscrit à la Traversée Intégrale en 2022.
Comment vous êtes- vous préparé ?
Je cours tous les deux jours, deux fois dans la journée, courir est devenu un passe-temps. J’ai choisi de m’inscrire à plusieurs courses comme un « mode d’entrainement » : Trail blanc des Karellis, le Trail du Lac Noir à Montsapey, les 52 km du Nivollet-revard, la Maxi race, Le Dernier homme debout, l’Ultratour du Beaufortain….
Pour la Grande Traversée, j’ai parcouru une grande partie en repérage, j’ai beaucoup étudié la carte topographique, et réalisé des simulations de vitesses. Je ne fais pas de régime spécifique, j’arrête juste l’alcool, le café et fait attention à avoir une alimentation adéquate plusieurs jours avant la course et je me mets en condition mentalement.
Quelles difficultés importantes avez-vous rencontrées ?
C’est la course la plus longue que j’ai faite, je me lançais vers l’inconnu… il a fallu gérer l’effort sur le long terme. J’ai souffert d’une douleur importante au genou pendant 60 km.
Cette année était particulière : vent, pluie, brouillard, températures négatives… j’ai eu froid…C’est une course avec beaucoup de cailloux.
Qu’est-ce qui vous a aidé ?
Le soutien sur les ravitaillements : les bénévoles nous encouragent vraiment, mes amis étaient très présents, ils sont devenus mes supporters. Par équipe de 2, ils étaient là à chaque point de ravitaillement. Mon pacer m’a apporté un vrai soutient le long de la course, notamment psychologiquement, il me parlait, on chantait pour éviter d’avoir envie de dormir…Mon père m’a rejoint au Pontet, nous avons fini la course ensemble, c’était un grand moment pour moi.
Votre meilleur moment ?
L’arrivée ! Sonner la cloche, retrouver la famille et les amis qui m’attendaient., partager une bière et les diots polenta avec eux. L’Echappée Belle est vraiment une course exceptionnelle à la fois par sa difficulté mais aussi par l’ambiance de la course : une proximité avec la nature, une entraide, une convivialité exceptionnelle.
Des projets pour 2023 ?
Je vais m’inscrire à nouveau, j’ai envie de la tenter et peut-être d’augmenter ma performance cette année je l’ai faite en 39h55… je voudrais aussi faire « La Diagonale des Fous » à la Réunion. Continuer à courir, surpasser mes limites, plus de distance, plus de dénivelée.
Rémi sera au départ de l’Intégrale le 25 août 2023.
144 km et 11 100 m de dénivelée positive de 250 m à 2 950 m d’altitude.
Nous serons au Parc Rochette pour l’accueillir !
